Virgile a commis un billet très chouette il y a quelque temps en réaction à un article de Maëlle Le Corre (que j’aime beaucoup) pour Madmoizelle, et je n’avais pas pris le temps de le lier. Dont acte.

L’article et le billet se répondent en étant les deux faces d’une même pièce. Et aucun des deux n’a complètement tort (Punaise, me voilà à faire du consensus-mou, on aura tout vu], il y a effectivement un cliché d’écriture des personnages de fiction en la matière et ce serait bien de le dépasser, comme l’exprime Maëlle, que ça ne soit plus un « go to », pour autant, le cliché existe parce qu’il correspond à une réalité qu’on en finit pas de dérouler (du politique homophobe chopé avec son tapin masculin, au défenseur des thérapies de conversion genre Anatrella, dénoncé par ceux dont il a abusé en session etc) et du coup je rejoins un peu Virgile dans le fait que c’est l’existence même de ce cliché IRL qui fait que ce soit à ce point un « trope » d’écriture, qui fait qu’on ait encore besoin d’écrire sur le sujet (bon j’admets si ça pouvait être moins cousu de fil blanc dans les séries, ce serait bien.

Extrait :
« Ce que je veux dire, c’est qu’il y a tout de même un pattern récurrent qui pourrait faire penser qu’on a là plus qu’un simple cliché éculé. Je ne dis pas que tous les homophobes sont des homosexuels refoulés, je ne dis pas non plus que l’homosexualité refoulée est une explication valable à l’homophobie, je suis juste frappé de constater que beaucoup d’homophobes virulents, revendicateurs, ceux qui en font une véritable obsession et un combat politique, finissent souvent par s’avérer gays. Ça m’interpelle et ça m’intrigue, du coup ça me chagrine qu’on m’intime de ne plus en parler. »

Bref, allez lire les deux.