Je followe Roxane Gay sur Twitter depuis un moment maintenant. Parce que, identifié·e socialement, à tort, certes, comme un mec gay, et si je subis ponctuellement de l’homophobie, il y a toute une partie du sexisme que je ne subis pas, d’une part, et comme je suis blanc comme un salsifi, je ne subis pas de racisme non plus. Du coup, les publications de Roxane (De Bad Feminist, Difficult Women, et autres ouvrages à ses tweets) sont précieux à mon édification personnelle permanente. Et elle a l’art de dire les choses simplement, sans fard et directement. C’est encore le cas ici 🙂

Je vous traduis la chose histoire que vous n’en ratiez rien, tellement c’est bien tourné :

« Henry, vraiment, tu peux aller te faire foutre. Tu penses faire une petite blague autosatisfaite ici parce que l’inclusion t’agace. Va être un trou du cul ailleurs. La langue inclusive autour de l’accouchement n’efface pas la maternité ou les femmes. Elle crée de l’espace. » [NdT : pour les homme trans’, en l’occurence] »

Parce que c’est exactement ça. De même que le mariage pour tou·te·s·x n’a jamais menacé le mariage des hérétos, il juste créé de l’espace légale pour toutes les autres forme de monogamie civile jusque là ignorées, et donc foulées au pied par la société dans les moments difficiles des vies des concerné·e·s·x, l’ensemble des fomes d’écriture inclusive, de langue inclusive, n’effacent aucunement les concepts d’homme et de femme, de masculin ou de féminin, en revanche, ce qu’elles font c’est qu’elle créent de l’espace pour tou·te·s·x celleux qui à force de tout genrer,  de tout normer, finissent systématiquement exclu·e·s·x de la pensée collective en général et donc des paysages de pensée des non concernés…

Si ça vous défrise donc de penser systématiquement à autrui, histoire de mieux penser au quotidien et de mieux penser la société en général, je vous invite donc, à l’instar de Henry, comme Roxane l’y enjoint, d’aller vous faire foutre.