The Suicide Squad

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Evénement cinématographique notable. Je viens de regarder un film DC génération « DC tente de créer son univers cinématique façon Marvel » et figurez vous que je l’ai bien apprécié, et pas juste « mouais, ok, ça se regarde en faisant la cuisine ou ses squats du matin », non, non je me suis réellement gentillement marré. Et ce film, vous l’aurez deviné au titre de ce billet, c’est « The Suicide Squad » à ne pas confondre avec son prédécesseur, « Suicide Squad », qui lui était un beau caca boudin. Vous trouvez que c’est un peu le zbeul pour s’y retrouver chez DC au niveau des titres ? Moi aussi.

Avant-propos

J’ai usuellement un vrai problème avec les adaptation de DC Comics au cinéma. Elle sont vraiment bien pourries (Avec quelques exceptions notables : les Batmans de Burton, ceux de Nolan, Constantine et Watchmen.). Et depuis l’ère DCEU ça ne s’était pas franchement amélioré. Les deux meilleurs du DCEU, so far, étaient le premier Wonder Woman, avec quelques plots holes et des ficelles grosses comme des câbles, et le Snyder Cut de Justice League, qui rend Justice League un peu plus cohérent, et plus regardable que le Whedon cut, sans pour autant parvenir à en faire le truc hyper bad ass que devrait être un cross-over de cette envergure. Parce qu’il arrive bien trop tôt dans la chronologie du truc.

Marvel a fait ça très bien sur 23 films en 11 ans. Sans être parfaits, ils créent une continuité dans laquelle on a vu les différents héros se développer, vivre, subir, s’apprécier, se désapprécier, être au top, être down, avoir peur, changer… Bref, on a développé de l’intérêt pour eux. 11 ans. 23 films (dont 5 avant le premier cross-over The Avengers). Chez DC, on sort Man of Steel, qui marche bien au box office, et PAN, un cross over qui se veut épique (qui se veut, hein) avec Batman et Wonder Woman, personnages qu’on introduit à peine, et du coup dont personne n’a rien à foutre. Et rebelote derrière, Wonder Woman, le stand-alone, et, PAN, deuxième cross-over épique qui introduit des persos qu’on a jamais pris le temps de développer. Sérieusement DC ? Vous comptez chier sur toutes vos propriétés intellectuelles comme ça tout du long ? Je demande pas des origins story, mais au moins quelquechose qui donne un peu d’épaisseur aux personnages quoi. Ou alors c’est Warner Bros qui chie dans la colle ? Je ne sais pas très bien, mais c’est bien dommage !

Non parce que le Suicide Squad que vous avez tenté d’intercaler vaut pas tripette non plus, hein. Le truc se prend au sérieux d’un bout à l’autre, sauf Harley Quinn… D’ailleurs c’est la seule rescapée du premier de cette frange du DCEU film avec le personnage de Viola Davis. C’est dire. Bref, un premier film pété, un deuxième film sensé recentrer la suite autour de Harley Quinn et les Birds of Prey (en ramant, quand même, vu que les BoP ne se rencontrent que dans les 20 dernières minutes du film et décident de se constituer en girl group que poussivement dans les 5 dernières) et là on revient sur l’équipe de choc suicidaire ?  C’est un peu le bordel DC, dans la construction de ton Extended Universe non ? Mais bon, la bande annonce était aussi rigolote que Birds of Prey, justement, alors pour quoi pas.

Le Pitch :

Le Corto Maltese (Oui, oui, vous avez bien lu. Hin, hin, hin) est un état générique d’amérique du Sud où instabilité politique et vélleités dictatoriales de tout bords vont de paire, en fonction de ce qui arrange les USA, et justement le dernier coup d’état les arrange pas parce qu’ils y un labo qui fait des expériences pas top là bas et qui pourrait être dangereux vu que le nouveau dictateur est anti-USA. Mais pour pas se cramer internationalement, on envoie le Suicide Squad.

Mon Avis :

Bah je me suis bien marré. The Suicide Squad s’est inspiré de la légèreté du personnage de Harley Quinn et se prend nettement moins au sérieux que son prédécesseur sans déterminant. Et ça rend l’ensemble très chouette à regarder. La séquence de démarrage totalement WTF n’y est clairement pas étrangère, et son côté un peu gore, présent tout au long du film, non plus. Les dialogues et les situations font sourires allègrement, tellement c’est une équipe de bras cassés que voilà. Mention spéciale à Polka Dot Man en la matière, son complexe avec sa mère et la façon dont ça se matérialise à l’écran. Et il y a plusieurs moments où le film se moquent gentiment de lui-même, des histoires de super-héros, et même, le temps d’une réplique du concept de l’arme dont il faut être digne. C’est bien là, mais vous pourriez le rater.

Et si Margot Robbie excelle toujours dans le rôle de Harley Quinn, les autres acteurs (Idriss Elba, John Cena, Viola Davis, Peter Capaldi, David Dastmalchian, Nathan Fillon, Pete Davidson, Joel Kinnaman, Jai Courtney…) ne sont pas en reste sauf peut-être Daniela Melchior, mais ça tient plus à la façon dont le personnage est écrit (un rien molassone, qui dort beaucoup). Bon par contre, y en a pas beaucoup qu’on retrouvera au(x) prochain(x) opus. Tu m’étonnes. Laule. Hin, hin, hin ! Quoique, y en a deux… Et pour ce qui est de la profondeur des personnages, on a droit à ce qui suffit à justifier leurs actes dans le film et basta, mais comme le film ne se prend pas au sérieux, ça ne dérange pas trop, pour le coup.

Ensuite, contrairement à Birds of Prey (The Fantabulous Emancipation of Harley Quinn) et ses 20 dernières minutes qui rament pour justifier le titre du film, j’ai pas l’impression de m’être fait avoir de la sorte, ni que la bande annonce m’ait survendu le film ou un acteur (Coucou Jared Leto qui pue du cul grave en Joker dans le premier opus). Et si clairement y a des passages drôles qui ont fini dans les bandes annonces, il y a en a moult autres dans le reste du film.

Pour finir, un tout petit détail m’a gêné, perso, à cause d’une connotation potentiellement raciste et je suis étonné que Viola Davis ait laissé passer ça, vu que c’est son personnage qui en prend plein la tête pour le coup. D’autant que pour moi on pouvait arriver à un résultat équivalent autrement, ou sans changer la manière en changeant l’autre personnage impliqué. Mais soit. Et si Ms Davis n’y a rien trouvé à redire, je vais bien fermer ma bouche, hein.

Soyons clair ça n’est pas le film de l’année, sans doute, mais il se regarde bien. Et je l’ai trouvé plus clairement plus fun à regarder que Wonder Woman (qui est bien, parce que Gal Gadot l’incarne très bien, hein, mais sans plus). Et nettement mieux aussi que Birds of Prey. Autant je déconseille grandement d’aller voir les DC au cinéma, tellement je trouve usuellement que ce sont des catastrophes. Autant, celui là, si vous aimez bien les films rigolos légèrement sanguinolent, qui ne se prennent pas au sérieux, pourquoi pas !

Si vous êtes fans des films qui ont des bonnes critiques dans Télérama, fuyez, pauvres fous !

Et oui, mon avant-propos est aussi long que l’ensemble pitch+avis, et alors ? M’enfin c’pas tous les jours que DC/WB ne bâcle pas un film.

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