Blogtober 2021 – Day 10 : Choix/pioche

Comment, en étant LGBTQI, ne pas évoquer l’idée de choix qui est souvent associée aux notions d’orientation sexuelle et d’identité de genre, le plus souvent par les détracteurs de nos luttes ?

Qu’on se le dise, l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne sont pas des choix. Ce sont des faits qui s’imposent à nous tout au long de nos vies, y compris quand elles changent, #FluiditéDuGenre #FluididitéDeLOrientationSexuelle. Le seul choix qu’on a en la matière, c’est de décider qu’on va vivre pleinement cet état de fait ou pas.
Et encore, ça, c’est une fois qu’on a compris ces états de faits et leurs contours. Et ce n’est pas toujours évident, parce que tellement d’éléments extérieurs peuvent venir troubler la perception qu’on en a : le fait de savoir que cela existe ou pas, déjà, (Et oui, il y a des personnes pour qui ces identités n’ont pas d’existence dans leur référentiel culturel, comment alors, s’autodéfinir, comprendre ce qu’on ressent, ne pas se sentir démuni·e ?) la pression sociale cis-hétéro-normative, ensuite, le fait que l’affect peut entrer en ligne de compte, en parallèle ou pas,  #OrientationRomantique (#FluideAussi), le fait qu’on ait l’impression fausse de devoir rentrer dans les clichés, alors que non etc.

Eventuellement, les seuls autres choix, au delà de vivre pleinement qui ont est, c’est comment on va l’exprimer au quotidien, qu’est-ce qu’on va mettre en pratique, en terme de sexualité (parce que la sexualité, c’est ce qu’on pratique ou pas, sexuellement, et ça n’a de lien avec l’orientation sexuelle, que sur le choix des partenaires et avec l’identité de genre, bah, que sur la façon dont on souhaite être perçu·e, bref, ce sont trois choses bien différentes), quelle place la communauté va avoir dans notre vie, quelle place la lutte pour nos droits va avoir dans nos vie (tout le monde n’a pas vocation à être militant·e, clairement.) et quelles queer icons choisir.

Et comme je le disais un peu plus haut, tout cela est fluide au cours de la vie et n’est jamais totalement figé dans le marbre. L’identité de genre, l’orientation sexuelle, l’orientation romantique, la sexualité, tout ça peut évoluer au cours de la vie. En fonction des rencontres, des réflexions intérieures, des attirances pour certains traits physique ou de caractère qui évoluent et, aussi, d’une forme de connaissance de soi-même et de confiance en soi qu’on peut trouver avec le temps et les expériences de vie.

Contrairement à ce que dit Gaga, on ne naît pas d’une façon, figée pour la vie, mais on évolue toute sa vie. Quelque soit le sens de cette évolution. Dans tout les cas il est naturel. Dans tous les cas, il nous est propre, individuel et hautement intime.* Le plus souvent, je suis obligé de le dire, j’ai constaté que les gens allaient plutôt en élargissant le champs de leurs possibles, qu’en les restreignant, même si, parfois, c’est une inversion de ce qui était avant, sans renier le passé pour autant, bref, l’être humain évolue dans sa vie.

Et tout celà est très bien. L’important c’est d’avoir la possibilité de vivre en accord avec soi-même, quel que soit ce « soi-même » à quelque moment de sa vie que ce soit.

 

* et c’est justement parce que c’est un parcours hautement intime qui se fait naturellement quelle que soit la direction de cette évolution, que personne ne doit pouvoir imposer à quelqu’un d’autre une direction prédéfinie à cet évolution, et que les thérapies de conversions impoosées par certain·e·s aux personnes LGBTQI+ sont une forme de torture des plus abjectes et donc inacceptables.

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