Blogtober 2021 – Day 15 : Casque

Et non, lecteur, je ne vais pas te faire un billet sur Simone. Je vais plutôt te raconter une petite tranche de ma life. Parce que c’est un blog personnel, après tout, hein. Il y a 30 ans, suite à trois épisodes rapprochés où j’avais fait des syncopes, ma mère, médecin généraliste, avait pris rendez-vous avec un spécialiste, pour s’assurer que le problème n’était pas d’ordre neurologique…

A vrai dire, elle avait même pris rendez-vous successivement avec deux spécialistes, parce qu’elle trouvait que le premier avait un peu expédié tant l’exament que le diagnostic. Bref, c’est comme ça que je me suis retrouvé, à 10 jours d’intervalles, avec, sur la tête,  un casque du genre de celui sur l’image ci-dessous, pour faire un électro-encéphalogramme (EEG, dans le jargon médical usuel).

Casque éléctro encéphalogramme

Et encore, celui-ci fait assez ordonné, par rapport à ceux que j’ai portés à l’époque. Perso, j’avais des fils qui pendouillaient de tous les côtés. Comme un plat de nouilles sur ma tête de gamin de 10 ou 11 ans. Les deux spécialistes étaient très gentils avec moi ma foi, le premier discutant avec moi de mon quotidien d’enfant pendant l’examen, l’autre répondant à mes questions sur le fonctionnement de tout cet appareillage et sur la nature même de ce qu’on cherchait à travers l’examen. Est-ce que j’étais stressé en amont, je n’en ai pas souvenir. Mais sans doute que oui, car je me souviens avoir été très soulagé d’apprendre, lors du second avis, que tout était normal électriquement dans mon cerveau. Je faisais des malaises vagaux, intenses, dans un contexte précis, de douleur physique intense et soudaine.

Avec le recul, il y avait peu de doute. J’avais fait mes trois syncopes dans un contexte de forte douleur, deux liées à des chutes, une liée à une fausse route particulièrement douloureuse en avalant du coca. Mais ce qui avait inquiété mamère au point de perdre confiance en son propre avis médical , c’était que lors de deux d’entres elles, j’avais mis une à deux minutes à revenir à moi, mon corps inconscient étant parcouru de clonies. Et une à deux minutes, c’est déjà long, surtout quand tu tiens ton gamin inanimé dans tes bras. L’angoisse totale. Elle craignait donc des séquelles possible à mes malaises ou les signes d’une épilépsie lié à une lésion cérébrale non détectée pour une raison X, Y ou Z. Mais non. Rien de tout ça.

J’ai refais plusieurs malaise vagaux dans ma vie depuis. Le plus public de tous étant sans conteste celui fait au Starbucks qui se trouve (trouvait ?) à l’angle des Grands Boulevards et de la Rue du Sentier, circa 2007, après une micro entorse de mon genou droit en sortant du boulot, à 50 m de là, alors que j’allaisr chercher à manger. Je suis arrivé au comptoir en boitillant un peu le genou encore vivement endolori, et pendant que je passais ma commande, j’ai senti venir la suée, la baisse de pression artérielle et le malaise…

J’ai à peine eu le temps de conclure ma commande par « et je vais vous demander un verre d’eau parce que je suis en train de faire un malaise » que je me suis effondré. Le black-out. Puis le réveil, un temps indéterminé plus tard, mais pas trop, vu que personne n’avait eu le temps d’appeler les pompiers, avec 10 personnes autour de moi,  qui m’aident à m’asseoir, me demandant si ça allait, moi expliquant, encore à moitié dans le coaltar que c’est un malaise vagal et que oui, ça va aller dès que j’aurais bu un verre d’eau et mangé… Je suis retourné au bureau ensuite, le genou un peu douloureux mais fonctionnel. Et le soir, je n’y pensais déjà plus.

Depuis j’ai appris que quand je sens un malaise vagal venir, il faut que je me force à tousser. Parce que ça mobilise pas mal de muscles, mine de rien, et oblige le corps à passer outre la mécanique du malaise, en le détournant de la réaction immédiate à la douleur, pour faire remonter la tension artérielle un brin pour permettre l’effort musculaire.  Je sue quand même comme un porc, je vais quand même le faire mon malaise, mais ça peut me donner le répis nécessaire pour pouvoir m’asseoir et, surtout, ça peut me permettre d’éviter la perte de connaissance.

Bref, je ne suis pas épiléptique, mais j’ai un système vagal aussi efficace et drama queen que j’ai pu l’être à une époque de ma vie.

Et sinon je suis toujours bloqué à la publication sur Twitter pour avoir utilisé « pédales » pour nous autodésigner dans une discussion entre queers androphiles, donc si tu aimes ce billet, partage, partage !

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