Je cuisine toujours à l’arrache. A l’instinct. je ne pèse ni ne quantifie rien précisément. Le toucher, l’odorat, le goût, l’ouie, la vue, et quelque notions de physique/chimie élémentaires et quelques do-s & don’t-s à l’esprit et vogue la galère. Je suis rarement une recette et quand j’en ai une, je passe mon temps à m’en écarter et faire le truc à ma sauce. Si par hasard je manque d’inspirtaiton, je regarde ce que j’ai dans les placards, et je regarde en ligne ce qu’on fait les autres avec ce que j’ai qui me botte et j’adapte en fonction de ce que j’ai sous la main et dans les placards. Et ce, aussi bien pour le sucré que pour le salé. Je suis rarement précis, je sais ce que je veux, je sais quand c’est bien… Et quand c’est raté !
Ma mère cuisine très bien, et fait des choses travaillées et rafinées dont je suis souvent jaloux, mais sans jamais se départir d’une recette et si elle n’arrive pas à faire un truc comme c’est expliqué, c’est la cata. Quand on cuisine ensemble, je la laisse diriger les opérations, et je n’improvise que si il faut s’adapter (on a pas l’outil, ou un truc ne se comporte pas comme prévu etc.). Elle est méthodique, elle a planifié son truc à minima depuis 3 jours, bref, si elle tente un truc pour la première fois et ça merde, elle s’énerve. Alors que pour moi, c’est toujours la première fois. Même avec des trucs que j’utilise tout le temps. Elle me dit qu’elle est parfois jalouse de ça, pas de quoi. je serais bien incapable de refaire deux fois le même truc à l’identique.
Bref, je serais fort incapable de vous dire les proportions pour la tourte que j’ai fait mardi soir. Il faisait mauvais, il me restait dans les étagères de bouffe du garage un potimarron des courses de février (ça se conserve bien, ce truc, j’adore), un morceau de butternut et des carottes (mais sans fânes, qui ont nourri les lapins). Elle nous a fait plat unique, mais avec une entrée digne de ce nom et un dessert un peu plus conséquent qu’un yaourt, ça faisait easy un repas pour 4.
J’ai d’abord fait une pâte ultra basique façon pâte à pizza non levée (farine, eau, huile d’olive) que j’ai précuite au four (180°C 10 à 12 minutes, attention à percer la pâte pour éviter qu’elle ne se déforme). ça fait une pâte aasez fine mais qui reste assez dure pour un font de tourte. Notez que j’aurais pu la beurrer au lieu de l’huiler, pour le goût. Elle manquait un peu de sel et d’un autre je ne sais quoi que le beurre aurait eu par rapport à l’huile d’olive.
Ensuite, j’ai pris une demie butternut, un potimarron et 4 carottes. J’ai tout coupé en petit morceau, en commençant les carottes oourles faire mariner, elles, dans de l’huile d’olive avec persil, ail et une bonne dose cumin, le temps de couper le reste menu menu. J’ai fait confire la butternut à feu doux dans une cuillerée huile d’olive et du beurre (la première étant là pour que le second ne crâme pas) et enfin j’ai poêlé/cuit le potimarron à feux doux avec du curry (Spice must flow !)
J’ai tout benné dans la pâte précuite, et comme j’avais un léger surplus de pâte, je l’ai étalé et lacé sur le dessus de la tourte, avant d’enfourner le tout une quizaine de minutes pour cuire le laçage +2 minutes après ajout d’un badigeon au jaune d’oeuf et au beurre (sinon j’aurais fromagé le dessus puis grâtiné).
Dernière touche : trois tour de moulin de cubèbe sur la tourte, autant pour le goût que pour la déco.
Bref, j’ai faut une tourte, et c’était bon. Et ça m’a fait du bien au moral de voir que j’étais encore capable de faire à manger correctement, 8 jours après avoir été mis en arrêt pour burn-out. Je commece à retrouver un peu de moi dans cette carcasse et dans ce cerveau et ça me fait du bien.
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