Amour, militance, soleil, et sangria !

Nous avons emménagé, avec le Duncan, dans notre maison, début novembre 2021. La maison était habitable, mais un peu vide puisqu’on avait tous les deux toujours vécu en appart, et même si mon cher et tendre avait des meubles, ça ne suffisait pas créer un sentiment de « home sweet home ». Surtout qu’on vivait un peu dans les cartons.

Mise à jour de l’installation électrique, volets roulants, achat d’un salon de jardin, achat d’un salon, retapissage d’une chambre, commande de la future salle à manger et du futur poêle à bois pour remplacer la cheminée classique, la moitié moins de cartons, désormais tous dans le même coin. Au bout de 8 mois, on commence à être chez nous. Alors oui il y a quelques tranchées et des trous dans certains murs et une partie sera sans doute là pendant deux ans encore, jusqu’à ce qu’on refasse les pièces concernées, mais il y a deux chambres (je ronfle très (TRES) fort, du coup y a la mienne et celle du Duncan) et une chambre d’amis et donc on peut désormais recevoir les gens un·e par un·e ou en couple et ça change un peu la vie sociale.

Ce week-end nous avons donc reçu notre premier invité, l’autre homme de ma vie, JigglyPuff que je n’avais donc pas vu IRL depuis mai 2020. Autant vous dire que les enlaçades, les bisous dans le cou et les gratouillages de cheveux et le vautrage canapéesque à refaire le monde ont été au rendez-vous.  Et de tout le week-end n a eu le temps de rien faire que vautrer et  papoter de sujet existenciels ou de nos projets autour de verres de sangria ou presque, en dehors de samedi après-midi.

Ce premier  séjour à la maison était aussi la première fois que JigglyPuff rencontrait le Duncan. J’avais peu d’appréhension quand à leur bonne entente : connaissant leurs personnalités à tous les deux ça se serait bien passé même s’ils n’avaient pas eu plus d’atomes crochus que leur amour de ma personne. Les voir et les écouter converser, se découvrir, s’apprécier et saisir l’évidence de ce qu’ils sont à mes yeux et qu’il ne peuvent donc que bien s’entendre, c’était tellement doux.

Enfin,  samedi, il y avait la Pride de Vannes, la deuxième ever, et on y est allé. C’était très bien. Il y avait entre 1000 et 1500 personnes, un petit village associatif avec Aides, contact, le stand du collectif organisateur, c’était bon enfant, un peu fini au scotch et à la colle, mais rien d’étonnant pour une première édition et pour une organisation hors de toute structure associative. La marche avait un mot d’ordre sanitaire (mais j’ai oublié la formulation exacte), et était festivo-militante et briolée, et, contre toute attente, jeune ! Et pas juste parce que j’ai eu 42 dans la semaine passée et que du coup, tout ce qui a moins de 40 ans est désormais jeune dans ma tête, mais bien jeune genre moyenne d’âge 20 ans (malgré une proportion non négligeable de plus de 30 ans…) bref, il y avait du lycée, voir du collège dans le cortège ! Et tout ça, queer comme jamais ! J’y ai croisé quelques têtes de mon ancienne vie militante puis rennaise que j’étais très content·e de voir.

Détail : comme à chaque fois qu’on faisait une marche à l’époque où je militais, il a fait un cagnard de dingue. Pas UN seul nuage, dans le ciel de Vannes, ce samedi après midi. Azur pur et haute température. J’ai ruiné mon teint de salsifi. Je me crème-hydrate à l’huile d’argan depuis et j’ai la face cuivrée. jusqu’au col du tee shirt. Le reste a pris un peu de couleur mais modestement.

Dimanche, nous avons discuté,autour de moules frites, avec un des organisateurs (que JigglyPuff connaît, le monde pédéistique est petit), je pense que je vais sans doute aller voir ce que je peux apporter de mes expériences associatives LGBTQI et de mes connaissances de nos luttes au collectif, histoire de voir si on peut lui permettre de bypasser certains des écueils de toutes les associations LGBTQI naissantes avec des néophytes de la militance LGBTQI elle-même (mais pas de l’associatif en général), de l’histoire de nos luttes et du social. Il y a la bonne volonté, allons tenter d’y canaliser les nice-guys d’un côté et les anar-teens de l’autre pour que tout le mondre puisse apporter sa pierre, petite ou grande, à l’édifice commun. We’ll see.

Bref, ce week-end, c’était amour, militance, soleil et sangria, et probablement le meilleur de mes week-ends depuis que j’ai quitté Rennes. Que demander de plus.

 

 

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