Après un Snatch Game dévastateur la semaine passée, il allait falloir maintenir le niveau cette semaine-ci. Et forcément les queens étaient au rendez-vous.
Le mini challenge : le maquillage avec des lunettes kaleïdoscopiques.
Les queens s’apparient deux par deux, et une tenue de quick drag passée en 10 minute, l’une doit maquiller l’autre du mieux qu’elle peut en 5 minutes, bref, à l’arrache, le tout avec des lunettes à effet kaleïdoscope (Je me doute que la plupart d’entre vous savent ce que c’est qu’un kaléidoscope, mais il y en a toujours qui ont du mal avec les mots de plus de trois syllabes, ou des lettres à la mords-moi-le-noeud comme k, x, y, w, z. Plus que pour les mot avec un q dedans) sur le nez. Tout pour que ce soit un carnage. C’était globalement bien rigolo, et bien que ma TL Twitter semble avoir retenu le « c’est estival, j’avale » de Paloma, je me suis nettement plus pissé dessus quand, La Grande Dame étalant une base blanche sur la face de Soa De Muse, cette dernière s’est écriée : « Pour une fois je sens le privilège arriver sur moi, oh oui, du privilège ! », sans déconner j’étais grave morte. Nicky et Anthonin (un youtubeur beauté inconnu de moi – désolé – je ne jure que par Nikkie !) étaient visiblement d’accord, vu que c’est Soa et la Grande Dame qui ont gagné ce challenge, et on été désigné chefs d’équipes pour le maxi-challenge.
Pendant leur préparation pour le runway et le maxi-challenge en question, les queens échangent, on sent bien qu’en plus de la bienveillance générale depuis le début, il y a un vrai sentiment de pédérité (je le pique à Oslo, qui l’a lui même piqué ailleurs), je dirais même plus de queerorité, qui s’installe dans cette version de Drag Race, encore plus que dans les autres versions (qui pourtant étaient déjà pas mal en la matière, mais là elles prennent toutes un côté over-bitchy tellement les queens françaises dégagent un truc en plus sur la question commuanutaire et solidaire). Le tout culminant avec le coming-out de séropositivité de Lolita Banana et le rappel fort utile et à propos que « indétectable=intransmissible », (alors faites vous dépister !) et les réactions toutes simples et naturelles de sympathie et des queens autour. Love is love, life is life, we’re here, we’re queer, we will not hide in fear, we will not disappear ! On est folles, on est fières solidaires et en colère !
Le maxi-challenge :
Les queens sont réparties en deux groupes de 3, écrivent leur couplet, l’enregistre et présentent ensuite la chanson (un groupe en version pop, un groupe en version rock) sur scène avec une choré. Pour la version pop on a Paloma, La Grande Dame et La Big Bertha et pour la version rock on a Soa, Lolita et Elips. Le groupe pop pêche sur deux points : le fait que les filles ont trois costumes qui ne font pas pop-connasse et, pire, n’ont strictement rien à voir entre eux (et à part les Spice Girls, y peu de girl band qui peuvent réussir l’absence de cohérence costumesque entre elles) et le fait que la choré est assez beurk (j’ai pas d’autre mots), et les couplets peu inspirés malgré l’envie de passer des messages autour du constentement et du respect de la bulle d’intimitée des uns et des autres. Le groupe rock s’en sort mieux (bah déjà elles sont toutes les trois en noir, un peu punk sur les bord, ça créé une cohérence), leur choré est mieux boutiquée (et les filles synchro. Effet girls band immédiat) et elles envoient plus de pâté, de base. Pas de groupe désigné comme gagnant pour ce challenge par Nicky, ce qui est un peu con, parce que même si elle juge les queens individuellement, ça sert à rien de faire un challenge de groupe si c’est pas pour signaler au moins qui s’en est tiré le mieux.
Le défilé : La nuit des milles Mylènes (attention SPOILER bottom two. Mais je ne vous dit pas qui est parti !)
Bon, je ne suis pas fan de Mylène, mais je l’ai suffisamment eu dans les mirettes médiatiquement ou par le truchement de mes adelphes sensibles, pour saisir les références aux différents look de la chanteuse rousse mélancolique. Il y avait de l’idée chez tout le monde et de l’inspiration. Sans surprise Lolita Banana était safe avec son message pédagogique autour de la séropositivité. Et sans surprise, Soa de Muse était la gagnante de la semaine entre son « Oh oui du privilège », son lead bienveillant sur le projet girls band et son énergie sur scène et son look Mylène, c’était un sans faute, net et sans bavure.
J’ai pas du tout compris la critique de Daphné à Paloma (c’était la moins awkward de son girls band, damn !), je l’aurais safe direct. Pareil avec Elips.
La Grande Dame était certes élégante et originale, mais elle était clairement à côté de la plaque en se lookant comme elle « imaginerait Mylène pouvoir se looker » et pas en recréant un look existant de Mylène à sa sauce. Et je rejoins un peu Daphné concernant le costume de La Big Bertha et le côté fini au scotch et à la colle, qui m’aurait pas dérangé dans un club interlope ambiance « on est là pour rigoler », mais qui fait un peu léger pour une compétition de drag. J’ai du mal à comprendre la fascination du jury pour la Grande Dame, que je trouve un peu insipide, perso. (C’est un joli porte manteau, quoi). Et autant j’aime Bertha, autant elle est un peu en dessous depuis la semaine dernière. Et je m’attendais donc à voir la Grande Dame et Bertha en lip synch.
Mais non. Paloma et Elips ont dû lip-syncher l’une contre l’autre et j’ai trouvé ça carrément injuste. Encore une fois (la deuxième ou troisième, je crois) il y a un décalage entre ce que je perçois des queens, des remarques du jury et certains choix dans le classement des queens et là, je ne suis clairement pas d’accord avec le bottom two. (Et pas juste parce que deux queens de mon top 3 s’y trouvent !!). I blame the edit, once more. Bon c’est la première saison, ok, ok, ok. Mais c’est perturbant de trouver que les remarques du jury et les décisions prises semblent n’avoir aucun rapport quand même.
Sans vous dire qui part (de toute façon je suis déçu), je retiens le « Avec une couille qui sort ! » très spontané de la part de la moins habillée des deux, à l’issue du lip-synch qui m’a bien fait rire. Qu’elle se rassure, ça ne s’est pas vu au montage (par contre, ça fait deux ou trois fois que je me fais la remarque devant le show, qu’elle ne se tucke pas suffisamment ma chérie (Après si t’as un anaconda, aussi, je peux comprendre que ton tucking reste un peu meaty, hein !). Et je suis content qu’elle reste tout en étant dég’ du départ de l’autre.
Top cinq, intéressant au demeurant. J’ai définitivement deux favorites encore en course, une miss congeniality toute trouvée, une queen que j’aime beaucoup et une un peu trop papier glacé à mon goût.
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